Prospecter en toute sécurité
L’excès de confiance et le non-respect des consignes de sécurité données par les carriers sont bien souvent les causes d’accidents qui auraient pu être évités. L’escalade sur les falaises est excessivement dangereuse. Le non-port du casque ou de chaussures de sécurité sous une falaise relève de l’inconscience.
Avant de vous approcher d’une falaise ou d’un front de taille, vérifiez qu’aucun bloc ou pan de roche ne menace de tomber. Ne vous y aventurez que si les conditions de sécurité sont optimales. Vérifiez aussi que personne ne déplace de matériau au-dessus de vous. Inversement, prévenez celui qui ne vous voit pas et que vous menacez.
Dans les mines souterraines, ne vous attaquez jamais à un pilier. Il a justement été laissé lors de l’exploitation pour prévenir les effondrements. La roche peut rompre brutalement, sans signes avant-coureurs. Si des pans de roches menacent de coulisser ou de s’effondrer, ne vous aventurez pas plus loin avant d’avoir étayer par des boisages les parties menaçantes. Cela ne s’improvise pas !
Pour éviter de tomber dans un puits, n’explorer pas de galerie sans un éclairage adapté. Si possible, procurez-vous le plan de la mine ou faites-vous accompagner par une personne connaissant les lieux. Si la galerie n’a qu’une seule entrée, si vous ne sentez pas de courant d’air à son embouchure ou si vous observez du bois en décomposition dans le souterrain, le risque d’asphyxie au monoxyde de carbone est alors élevé. Ce gaz incolore et inodore provoque d’abord des vertiges ou des nausées, puis il peut vous faire perdre conscience, provoquer une impotence musculaire, voire un coma ou un décès. Munissez-vous d’un briquet ou d’une lampe à carbure. Si la flamme montre des signes de fatigue, la menace devient inquiétante. Et si jamais la flamme du briquet s’éteint, il est urgent de quitter les lieux. Le monoxyde de carbone ayant une densité proche de l’air, il s’y mélange facilement. Il est cependant un peu plus léger ; il est donc plus concentré au plafond qu’au sol. Mieux vaut donc sortir en marchant recourbé et sans trop de hâte pour ne pas augmenter ses besoins en oxygène.
En montagne, il est conseillé de remonter les éboulis plutôt que de les descendre. Votre poids peut suffire à provoquer un éboulement. Ne vous risquez pas sur des pentes trop abruptes et sur des parcours que vous auriez du mal à reprendre en sens inverse.
Tous les dangers ne sont pas concentrés là où vous grattez. Beaucoup d’accidents se produisent sur le chemin du retour, lorsque la fatigue et les sacs surchargés rendent le pas maladroit. Prenez garde notamment en traversant les ruisseaux. Les algues sont souvent glissantes. Traverser en équilibre sur un tronc est aussi déconseillé et absolument exclu sur un tronc humide ou en cas de crue.
Enfin, ne partez jamais seul à la recherche de minéraux, surtout si elle doit avoir lieu à l’intérieur de galeries. Munissez-vous d’une trousse de secours, d’une couverture de survie et précisez l’heure de votre retour à votre entourage ou à une tierce personne susceptible de prévenir les secours en cas de retard inquiétant.